• Loin dans la pénombre, pourtant embrumée, distinguant les pâles contours, un sourire figé vient se coller. Ailleurs, là-bas. La silhouette fait place au visage à la pureté diabolique. Les traits se dessinent et les mains entourent le frêle corps. " Tu viens ? " En fait non, elle ne veut pas venir, ne veut plus. Rester là, longtemps, sous le ciel étoilé, les astres se propageant dans les yeux. Brillant(e)s. Mais la main se fait insistante alors suivre, malgré tout. Ca sera pour une prochaine fois. Il n'y aura jamais de prochaine fois. Insconcient. Paroles brèves, nous ne sommes pas là pour cela, bien sûr. Le visage enveloppe tellement qu'au fond, elle en sait plus vraiment pourquoi elle est là. Et, au final, elle s'en contrefiche. Lui aussi. Détaillant, elle rit. Les pas pressent, comme la première fois. Trop froid. Oublier, oui. Ne plus se souvenir... Lit. Le regard se fait insistant et déshabille. Sans rien. Elle le fait exprès, il a toujours eut ce qu'elle désirait. Le jeu enlise et les pupilles s'accrochent alors que les nez s'entrechoquent. Cela vole, autour et rien ne semble plus pareil. Alors, sachant le but il presse et se délecte, il sait. Pas elle, ne sait jamais. Elle ne sait jamais rien. Les draps sont défait, elle le remarque mais ne prend pas la peine de s'en revêtir, après tout, elle ne sait plus - depuis longtemps - et telle une poupée décharnée, elle se laisse, corps perdu dans la noirceur. " Ce soir, mon sale esprit est encore ivre ". Aucune importance. Toujours. Mal. Plus maintenant, plus maintenant.

    Elle est Lui. Et elle s'en veut. Si peu.


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  • La porte de la maison se claque. Nuit dehors, les lampadaires rayonnent sur les cailloux dorés. Ouvre la porte. N'ouvre pas. Essaye, tente en vain. Quelqu'un. Crie. Pas fort, ne pas gâcher le moment, se délecter de la joie, de l'ivresse qui s'empare. " Maman ". Rien. Personne ? Impossible. Ils sont toujours là. Alors la clé sort du sac bariolé et tourne. Poignée. Chaussures. Bref parcours. Le vide absolu. Une indifférence totale, transparence. " Je suis seule chez moi ". Alors courir dans la chambre telle une gamine se jeter sur la pile et s'emparer de la musique, d'Eux, trop fort, toujours trop fort. Ils investissent l'esprit mais trop tard. Léthargie. S'allonger sur le lit, les yeux mi-clos, les cheveux cuivrés inondant les draps, répéter à demi-mots les paroles connues par coeur. Trop probablement. Calquer sur les sons. Et partir.

    " Quelqu'un a essayé de me faire du mal - C'est bien ce que je crois - "


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  • Le ciel bleu observe et les feuilles enlacent. Rien n'a jamais été si parfait qu'aujourd'hui.

    Odeur qui enivre. Rien n'a jamais été si parfait qu'aujourd'hui.

    Les mains moites serrent le corps fragile. Fort. Rien n'a jamais été si parfait qu'aujourd'hui.

    Regard tourné vers l'intérieur. Avant, arrière. Sourire. Rien n'a jamais été si parfait qu'aujourd'hui.

    Tête à tête. Paupières closes.Questions malgré tout. Malaise. Rien n'a jamais été si parfait qu'aujourd'hui.

    Brume aux coins des yeux. Je ne comprends pas, je ne sais pas. Rien n'a jamais été si parfait qu'aujourd'hui.

    Dormir loin. Froid. Rien n'a jamais été si parfait qu'aujourd'hui.

    En fait non.


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  • Depuis le matin, un pressentiment bizarre poursuit, mal au ventre jusqu'à l'esprit. Pourquoi ? Pareil qu'avant ? Peut-être oui mais pas seulement.. Pas cela. Sortir ? La question se pose tellement l'on est persuadé d'un événement étrange mais non, intériorise et sort, tout de même (ne pas refaire comme avant, ne pas refaire comme avant..). Pseudo-engueulade à travers écrans interposés. Se faire mal, malgré tout. Le crépuscule approche et le mal ne se dissipe pas. Mais quoi ? Attendre. Il pleut dehors et le froid se calque. 19 h. Presque tous là. Sauf Lui. Puis si. Pupilles qui fâchent, disparaissent dans la pénombre ".. Médicaments de mon père..". S'en vouloir, mais ne pouvoir faire autrement, frapper, détruire, mais non. Le vent se joint à la mascarade. E. qui arrive, souriante et rire. Partir en direction du concert après quelques rasades ( Fais exprès ? Toujours. ). L'esprit joyeux et heureux, se coller dans les bras qui protègent. Monde, beaucoup. Classe et autres. Particulier d'être là, entourée, tout en ne l'étant pas. " On rentre ? ". La rumeur se poursuit ".. Trop de monde.. Garde à l'entrée..". Alors s'en aller, pas grave, après tout. Mélange de mots, mélange de corps. 21h37. Auchan. Le rayon trop connu. Gin Fizz. Puis comme de puérils gamins se diriger vers le rayon "Jeux et Jouets". Appuyer sur tous les boutons, photos idiotes et rires désarmés. Heureux. Retrouver les autres. " Déshabille la bouteille.. ", frigorifiés. Reconfort et effort surhumains pour observer. Voiture tôt.

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  • Comme une fleur qui s'ouvre et s'éveille, le coeur se délaisse. Et la porte fermée, le froid glaçant les joues par la marche aride, les yeux se rouvrent -vraiment - se sentir réelle. Tel un songe éveillé, le doux visage se propage et enlise. Loin. Se mouler dans l'argile des draps et partir. Le temps est court, se coule entre les lignes et les bleus se dispersent sous la pâle lumière du soir. Rouge puis violet. Sonne, ne pas répondre, ne pas ne plus réagir. Les visions sont autres et ne se sentir bien que là, enfouie, cachée entre des draps trop lourds qui brisent le corps démantibulé. Tu ne connais pas le chemin que je veux suivre. S'évader en rêvant à des idylles passées, futures. Jamais présentes. Jamais. Le présent n'existe pas. Pas pour nous. Se replonger dans le songe de septembre et se ravitailler de souvenirs creux et sans odeur. Peur, ne veux pas revivre le même. Concert, herbe, et le mal qui s'exacerbe sous la lune qui sourit, les bouteilles qui s'échangent, l'habitude malsaine qui poursuit, malgré. Ne veux plus, plus, plus, plus.. Je ne veux vivre que pour lui, ne voir que par ses yeux aspirateurs et se laisser mourir pour un esprit lointain et un corps statufié. La peur qui ne lâche jamais. Nous sommes nés pour perdre dans le bleu immaculé du ciel d'août.

    Dans un ciel nuageux et nitreux, Connais-tu le chemin que je peux ? Connais-tu le chemin que je ne peux pas choisir ? Sais-tu les choses que je peux ? Sais-tu les choses que je ne peux pas perdre ? Eloigne moi. Eloigne moi de toi.


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