• L'on plane, ne pas redescendre, ne pas quitter la chambre, ne pas passer les grilles, ne pas revoir les autres, ne pas se confondre dans la béatitude de la monotonie, ne plus entendre sonner toutes ces phrases préfabriquées, ne plus observer leurs sourires hypocrites, rester seule, là, ne pas se lever, ne pas savoir résonner les pas sur les marches, ces marches, plus cette sensation d'emprisonnement, plus d'oppression, ne plus porter ce masque ridicule, ne plus, ne plus. Fermer les yeux, ne plus réapparaître. Allongée sur le lit, regard dans le vague, un rêve incertain qui poursuit. Tourner la tête, regarder les feuilles. Céleste. Ne plus se sentir dévorée par Eux, ce Tout dont on sait pertinement que cela nous casse, à petit feu.

    Fuir : ( latin fugere ) S'éloigner rapidement pour échapper -- Chercher à éviter en s'éloignant. Voir fuite.

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  • Je me fais peur parfois. Je croyais que cela partirait mais non, cela traine, ne s'évapore pas. Longtemps que ce n'était pas réapparu et pourtant. Le bras se lézarde, seul, brûle et l'on s'achève, la tête dans les mains, ne plus penser, juste au bien-être diffus qui enivre, brèvement. J'aimerais tellement dire, Lui dire mais non, il ne peut pas, il ne veut pas. Dépossédée à l'allure d'un-je-ne-sait-quoi, cela se renouvelle, toujours. La honte et le dégout narguent et l'on se déteste. L'on se haït de ne pouvoir surmonter, de tomber. J'aimerais comprendre, ne plus répéter ce Pourquoi, inlassablement. Ne plus me confondre dans ces Pensées, je voudrais une ligne plane, longue, belle et lumineuse. De celle que l'on croit sans fin. Mais non, survient. Jamais rien ne change. Et je fuis, encore, exprès. Putain, je me déteste de faire cela de cette manière, de détruire tout ce que je touche, de lui faire voir le Noir, il ne demande pas cela. Non. Aide moi merde, aide moi aide moi aide moi aide moi aide moi aide moi aide moi.

    So before I end my day remember           (...)


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  • Brouillard. La nuit est tombée depuis longtemps déjà et les maquillages outranciers font place aux costumes les plus ridicules. Voitures, rires puis l'arrêt, enfin. La maison est bondée, les bières vides envahissent les tables, le plancher. Beaucoup de monde. Retrouvailles de personnes puis rencontres d'autres. Détendue. Jardin, frais un peu. Les autres arrivent. Inhale trop, ça brûle. Et ne pas se défaire du masque encore, bouteilles, verres. Mal. Reproches puis s'en aller. Balcon. Juste tous les deux. Recommencer encore et encore et s'écrouler dans ses bras, les larmes aux yeux " Je n'en peux plus de cela, c'est idiot, ils se marrent, tous, mais non, cela n'est pas drole, on ne peut pas se détruire en rigolant, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal... " Les pleurs qui s'amorcent, les paroles qui tentent de réconforter. " Si tu fais une connerie un jour je t'en voudrais. Tu ne te rends pas compte que le mal que tu te fais à toi même, tu l'infliges en même temps aux autres ". Alors se calmer, enfin et s'enrouler dans la fumée évanescente tandis que d'autres se lient ou se délient, encore trop. La tête tourne et les regards insistants dégèlent. Ce soir pas d'étoiles bleues. Orage. Serre-moi fort, fort, fort, fort.

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  • Et un sourire, celui que l'on ne peut détacher, celui qui reste, malgré. Se sentir bien, l'effet d'une claque. Cela faisait tellement longtemps. Sourire dans le vent quand à penser au lendemain. Demain, juste demain, se lever quand à savoir quoi faire, se dire " C'est aujourd'hui ". Cette journée que l'on vit comme à chaque fois. Se lever et se dire que le morceau de papier que l'on observe depuis deux mois l'on va le vivre, aujourd'hui. Se tasser dans la masse informe des gens, sentir les jambes qui se décalquent, ressortir trempée, et surtout, surtout, être heureuse. Savoir que l'on vit. L'on ne se sent vraiment vivant que là, noyée parmi les visages qui se tordent et les voix qui scandent. Demain concert, demain concert de Eths. Troisième fois mais toujours la même violence intérieure qui oblige. Puis soirée ensuite, attendre trop de cela. Se décalquer encore et être dépossédée de tout. Observer son visage et ne plus voir, être là juste. Heureuse ? Oui, un semblant d'éclaircie.

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  • Le regard flou est penché vers les étoiles. L'on compte. Un, deux, trois, quatre... Repense à la précédente discussion " Il faudrait qu'on puisse fuir. N'importe où. Mais autre ". Puis des sourires, gravés, se berçant d'illusions naïves du haut de nos 17 ans. -- Je n'arrive jamais à dormir quand Lui est là. Comme si sa présence, indistincte, m'empêchait cruellement de m'assoupir, détaillant les moindres recoins du visage jusqu'à ce que l'image soit photographiée totalement. Je ne sais pas, c'est comme si sa pureté était si névrotique qu'elle en devenait malsaine. Comme si tout était faux, car si parfait. Etrange oui. Alors l'on se tourne, et d'un geste sulfureux l'on se détruit. " Tu ne m'as jamais fait mal -physiquement je veux dire ". Cligne. Puis des nuages et des visions surréalistes prenant forme tandis que les doigts se plient sous la langueur. Et -encore- les phrases échappées qu'on ne veut admettre qui surprennent et se coulent. Que veux-tu ? Tu le fais exprès, assume. Les lèvres entrouvertes cherchent l'air, les pupilles qui se dilatent, elles ne cherchant rien. Etat second. Les vêtements se lâchent et dans un délire, au bord du précipice, se jeter à corps perdu dans son antre. Ne pas fermer les yeux, ne jamais fermer les yeux. Protège-moi ? Hum. Non Possède-moi.

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