• 11 h 18. Le bus est à l'heure, l'on descend, douleur au ventre, comme à l'habitude. Le froid glace, la musique plaintive résonne toujours mais un semblant d'éclaircie flotte, encore. Maison. Sonne. " Bonjour, je viens voir .. " Sourire du père. " Il dort -comme toujours - ". Précision fortuite. Les chaussures se décrochent. Il fait nuit. Les yeux ne s'habituent pas à la pénombre. Là, roulé sous la couette, la pureté à l'état pur. Les visages sont si paisibles en dehors de la réalité. " J'aimerais que tous mes cours d'histoire ressemblent à cela.. " A peine sortit de la léthargie que les tourments s'envolent, là, peut-être là-bas. Ailleurs c'est ici. Passe. Trépasse. Puis les regards - loin. Les cheveux cachent et c'est tant mieux. Alors, comme si l'on ressentait tout, comme si tout était là, cadré. Viennent les paroles qui blessent, qui font mal. Fait exprès ? Non, ne crois pas, juste. Les yeux s'embuent mais non, non, respire, non, non, respire. Il ne faut pas, pas là, pas ici. " Je ne veux pas te faire de peine " " Juste que tu sois heureuse " Tu ne peux pas ; Tu ne comprends pas. Ca brille là. Les bras s'observent, les ongles empoignent. Non, non. Un, deux. Plat. Pars.   

    I must fight this sickness  find a cure...


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  • Canapé. Il fait si froid dehors. C'est la raison pour laquelle nous sommes là, s'observant les uns les autres, d'un air totalement désoeuvré. Paroles sans interêt, suivant les gestes. Bulles, bloquée. C'est si beau, l'on regarde, longuement. Les doigts touchent d'un geste fin les rebords. Puis les lèvres collent et la bouche se délecte. Sourire. Rires. Le sel fond. Alors prenant la main, distinguant les égratinures. Il ouvre sa paume que l'on referme, presque aussitôt, comme pour se voiler la face. Non, je ne veux pas voir, ne veux pas voir, ne veux pas voir. Cherchant un refuge dans le ridicule, pareil, tout est toujours pareil, jamais rien ne change. Utopie funeste. Continue encore et encore et encore et encore. Tout paraît si beau. La pluie fine dehors, marquant de fines traces sur la pantalon. Honte, dégoût, pourtant tu continues, toujours, toujours, toujours, toujours. Putain mais que fais-tu ? Que veux tu te prouver à la fin ? Probablement rien. C'est si triste en observant. Loin. Néons. La mouche dans l'ombre qui se dessine. Contourne. Et nous avec.

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  • " Je chevaucherai ton corps, mais tu n'auras rien de mon âme " Anonyme.


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  • Après-midi. Littérature. Affalée sur un lit, des fleurs tourbillonnent. C'est si beau, si paisible. Dégradé de rouges, rose, bleu. Bien..    " Tu dors ? " Relève la tête de l'écharpe, les cheveux cachant le regard. " Oui ".

    Les rires dissimulés se mêlent aux débris. Il fait déjà nuit. Coin de bitume où l'on dévore les minces achats. Chaud d'un coup. Citron. Des gens observent. Dépravés. Véritables. Croise d'Autres. Chaleur (...) Cinéma. Mal au ventre à cause du trop ingurgité. Le regard s'ouvre. Le film est presque finit, les passages s'enchaînent. Béate. Aucune compréhension, cela semble tellement lointain. Ressors. Les marches sont trop hautes, immenses (...) Moites. Brisés, aucun recul. Longues traces rougeâtres. Comme si cela était l'unique moyen. Libérateur, cathartique presque. Débat psychologique, lutte intérieure pour rester. Ne pas bouger. Regarde les paumes. Saigne. Cela fait si peur. Observe, longtemps le corps cassé. Touche du bout des doigts les zébrures. Profond. Pourtant aucune distinction, comme si cela était lié. Inéductablement.


    L'amour sangsue est un cadeau du ciel Tu tends tes lèvres notre passion est consommée Mon coeur est un pute à qui tu loues ton corps Mon corps est cassé le tien se cambre ; Grave ton nom au creux de mon bras Au lieu d'être stréssée je suis allongée là, charmée Car il n'y a rien d'autre à faire Tous les moi et tous les toi. EYEM. 1998 


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  • Coney Island Dreaming.     Les paupières s'ouvrent lentement dans la pâleur matinale. Froid, un peu, juste un peu trop. Questionnement. Où ? Rappel furtif de la soirée précédente. Pareille à toutes les autres, sa dose d'excès en partie oui. Tourne la tête qui tourne sur elle-même. Il est là, comme toujours, même place, même endroit. Tout est si beau dans la pénombre. Visage paisible, livré à son plus beau paroxysme. Sourire. Dors, je veille sur toi. Alors, dans un élan fugitif, l'on se relève puis chantonne la douce lithanie qui résonne. Murmures. Les cheveux collent au visage et cela tournoie, tournoie, et tournoie encore. Enroulant la fine mêche autour des doigts, l'on révasse. Titube. Combien de temps, ne sais pas. Là. Regard. Long, trop probablement. Cela vide totalement, à nue. " Parfois, tu me fais penser à une petite fille ". Alors, l'on s'élance et le corps las retombe sur le matelas. Bref rebond. Griffé. Honte, toujours pareil. Rien ne change jamais. Compte.

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