• N'ai jamais connu un bien-être aussi fort que celui-ci. Comme si les bras ne voulaient jamais se détacher, rester tel quel, jusqu'à on ne sait quand. Après-midi sous un signe incertain, indicible, volets fermés, noir, juste la lueur bleue qui clignote sous la beauté des deux corps qui se lient. Observer, juste un peu trop, ne pas réagir, se dire que -finalement- rien n'a jamais été si beau jusqu'à présent, puis fleurir le parterre du linge qui s'éparpille. Se noyer dans les yeux qui aspirent et mourir devant tant de langueur. Seuls.

    Soirée. Monde, ailleurs. Puis les cris, embrouille pour on ne sait quoi, à vrai dire l'on s'en fiche pas mal, là, Lui, rien ne nous touche ou si peu dans le jardin remplit de cadavres -humains ou non. Bulle. Pleurs. Tourne mal. Alors partir, heureuse de pouvoir partager seulement à deux le peu de temps qu'il nous reste puis des sourires diffus devant la lune interdite. Marche, longtemps sans vraiment savoir et s'approprier tout, le nouveau jour, la nuit et ses étoiles, les feuilles et leurs craquements impromptus, la pâle lumière et les visages qui rayonnent. Alors, le visage restant fermé, assis, l'esprit décalqué par les doses d'Al, paraissant loin. Les yeux dans le vide et les jambes qui s'éparpillent. Sous les carrés, ne plus s'en vouloir, et s'évader. Enfin. Toujours...


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  • Se prélasser dans l'eau bouillante -exprès- et s'en vouloir, après coup. Les pleurs, les mêmes que d'habitude, et les attitudes, cachées, qui reprenent et ne lâchent pas. Elles ne lâchent jamais. Alors penser à Lui et se dire que l'on est ridicule puis s'étendre, tête sous l'eau et ne plus penser. Les yeux coulent et le corps se détend, malgré la boule, figée, restant gravée au fond du ventre. Gouffre. Je suis idiote, d'une superficialité épatante. Je nie, me replongeant dans mes visions idylliques qui se désagrègent. Presque plus de feuilles. Presque plus de nous. Ne pas répondre. Se rendre compte pertinement que l'on agit comme l'année dernière, exactement pareil. Refus catégoriques, appels manqués et se renfermer, se recroqueviller jusqu'à ne plus être, observer, regarder, ne plus vivre. Concretement.

    Et, pour une fois, ne pas s'en vouloir...    Décroche, putain, décroche.


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  • Plus le temps coule, plus l'on se rend compte que non, ce n'est pas cela. Un semblant peut-être, une lueur, mais non. Basée sur la consommation, juste ça, qui n'est, en elle-même, même pas une réussite glorifiante.. C'est triste. Enfin non. L'état est le même, depuis longtemps déjà, se noyant dans de stupides airs, croyant, malgré, se rendre compte et s'embourber. Un plat long, indéfinissable. Suivit du soupir, en haut, bloqué (e).

    "Ces liens sont sans attaches, ces liens sont dépourvus de chaînes ".   Eux


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  • Pieds et Poings liés.

    Détache ? N'en ai ni la force, ni -finalement- l'envie.


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  • Comme si sa douleur je la ressentais moi aussi, intérieurement. Je voudrais la détruire cette chienne. La briser jusqu'à ce qu'elle s'évanouisse. Tel qu'elle l'a fait sur E. Je m'en veux tellement, avoir observé, lassée, le voir se détruire à petit feu, lui si joyeux, devenir un corps sans vie. Désemparé(e). J'en pleurerai presque alors, qu'au fond, c'est ridicule. Putain mais pourquoi ? Pas lui, il ne mérite pas cela, il vaut tellement plus. Elle l'a utilisé pour mieux pouvoir le dévorer ensuite.. Au fond, ce n'est que ça. Rien que ça...


    Cela ne fait qu'ajouter à la monotonie qui s'installe. Je voudrais. Il m'exaspère tellement il m'envahit, toute entière. Il me guette.          Proie.


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