• Aime beaucoup cette sensation où chacun est persuadé. Savoir pertinement la fin, le but. Final. L'odeur de musc qui enivre, ne plus savoir où quand ni comment. Juste être là. Serre-moi encore, serre-moi. Les cheveux bruns qui collent au visage, le souffle chaud qui se répand, les regards perverts qui mettent totalement à nu. Et une pluie d'étoiles bleues se jettant sur nous, le monde extérieur se tournant, invisible. Et seuls, se noyant dans une mare de draps pour ne plus savoir. Juste attendre. Insoutenable.

     " J'ai peur ";  " Pourquoi ? C'est ridicule.. " ; " Ne sais pas. Je suis mal à l'aise comme ça, là. Puis toi.. J'ai toujours peur. "


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  • Battements qui s'accélèrent. La musique, cette musique. Comme si tout était enfermé et se développait, là maintenant. Si proche. 4 Août. Mal au ventre. L'enfermement a duré trop longtemps, oui trop. Le monde autour paraît différent. Tout n'est plus pareil. La voiture avance, inéductablement. Il est tôt encore mais pourtant le soleil semble vouloir se cacher à travers les arbres, noir. L'on sourit, forcée, alors que le malaise est là. L'on ne sait pas pourquoi, ou si peu. Et la chanson résonne, la tête collée à la vitre, observant les alentours, en se disant qu'en rentrant, le lendemain, rien ne sera plus pareil, rien ne sera plus jamais pareil. Le sentiment se coule, jusqu'au plus profond, accélère encore encore. Le ciel se voile. Soir. Ailleurs. Alcool, boit, trop, Lui, là, continue, boit, cuisine, rires, endoctrine, boit, jardin, nuit, mains, regards, boit, escalier, tombe, non, salle de bain, boit, embrasse, lumière, cris, couloir, silence, musique, boit, Lui, moi. Rien. Images, effacées. Le matin, ce matin. Ailleurs encore. Perce. Vision idyllique. Plat.

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  • Parle. L'on entend plus, seulement des sons, abrutis, loin. Dans la brume matinale les pas se dessinent, sûres d'eux. Etouffe. Alors la porte se calque, la même, comme toujours, comme si elle était l'ultime but. Les nuages dansent dans le ciel gris et l'esprit est déjà parti. Ecorche moi. Métamorphose. Les yeux partent, dans un délire extatique, ce n'est plus moi, juste. C'est si beau vu d'en dessous. Parle, relâche. Pression. Rayons qui se forgent à travers les rainures. Beau ? Rien n'est si parfait qu'à présent, perceptible et abstrait, intense et voilé.

    Je n'ai aucun regret maintenant L'air est si froid et tendu Laisse moi aller dans sa chambre J'aimerais (..) D'où venons nous maintenant Notre respiration est devenue trop forte Emmène moi loin d'ici Cet endroit n'a plus jamais été le même Mais au fond, qu'est ce que tout cela veut dire ?

    Empêche moi de me réveiller pour croire ça. Empêche moi de me réveiller pour croire ça.


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  • L'attente n' a pas été longue. Juste un peu, un peu trop. Brève remontée à la lecture, puis brève redescente _ Aujourd'hui c'était l'anniversaire de E. Je m'en veux. Pas lui, probablement pas _ Cela se dresse. Pornography résonne, tiraille. Tue _ Cela partira. Plus ou moins à court terme. D'un moyen ou d'un autre. Déchirée. Il n'a pas compris. Ou feind de ne pas comprendre _ Les feuilles tombent. Octobre. Un tapis doré recouvre les allées, ça craque sous les pieds. Bien _ L'odeur enivre la pièce. Pâle lenteur, le pinceau fuse, d'un teint pourpre, recouvre. Tourne _ Demain, juste demain. Le ventre se tort, adrénaline _ L'on sait, les yeux se ferment, rouvrent. Souffle court. Bat _ La robe est fluide, vole autour, l'on rit, sourit, encore. Si beau _ Les carrés survolent, observent. Du voyeurisme à l'état pur, témoins des moindres gestes. Lents. Regarde. Ferme _ La nuit empare, le lampadaire innonde. Je ne veux plus me réveiller ici, ne veux plus me réveiller ici, ne veux plus me réveiller _ Berce moi. Muette. Les instants se suivent, me laissent. Solitaire.


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  • Paris et sa foule informe d'anonyme. J'aime beaucoup le fait de se sentir noyée dans la masse large des visages inconnus. Vision si pure. Splendide. Une après-midi fraîche comme l'on en avait pas vécue depuis longtemps. Réminescences de souvenirs peu ou pas oubliés. Des rires diffus ou non. La beauté à l'état pur. (...). Pas de nouvelles. Juste le message, puéril. Synonyme. (...). Je m'amuse souvent à tenter de me transférer dans la pensée des gens. Anonymes ou non. D'un regard, tenter d'exploiter leur âme, au plus profond d'eux-même, ressentir la joie, la peine, la fureur, le mépris. Cela marche. Ou pas. J'avais essayé de l'expliquer une fois.. Cela semblait si abstrait qu'il a détourné la conversation sur autre chose. Peut-être cela lui semblait-il trop proche.. Peut-être oui. (...). Cela redevient blanc. De l'albâtre, comme avant. Doux, lisse. Jusqu'à quand ? Non pas maintenant, s'il te plaît.. Non.

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